31 janvier 2007

Tourner en rond

Et j'ai demandé de l'aide pour lire ce que tu m'écrivais. Et j'avais peur de ne pas comprendre tes mots. J'avais peur de ne pas prendre soin de toi en t'envoyant mes mots. Et puis, j'ai essayé de leur expliquer pourquoi tes mots mais même avec cela, eux non plus n'entendaient rien à ce qui était écrit. J'ai tellement peur de faire mal quand je veux faire bien. Je suis tellement sûr de chaque chose que je fais, que je dis ou que j'écris que j'ai ce doute qui s'ancre en moi. A chaque fois. J'ai tellement lutté pour avoir cette apparente assurance en moi que je ne veux pas la perdre. Que je ne veux pas me vendre tout entier. Que je ne veux pas que l'on s'en serve comme munition contre moi. Ma vie est un château de cartes, suffit d'un souffle et tout s'arrête et puis s'écroule. De loin, on pourrait dire que c'est un château-fort, une citadelle, une forteresse... Quand on vient visiter, même en touriste, on se rend compte que ce n'est qu'un chantier en ruine.

Je suis une usine désaffectée couchée sur papier glacé en noir et blanc. Les couleurs qui restent, ce n'est que le reflet de la lumière des autres qui s'approchent encore de moi.

Tilou, le 31 janvier 2007

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28 janvier 2007

Si tu lis

Voilà... Je crois que j'ai tout dit de mon histoire. Je crois que je t'ai donné les clefs pour me comprendre même si... Je crois que je te devais cela. Toi qui viens après des mois de silence me parler de respect et me reprocher de m'être confié, d'avoir fait de notre histoire des poèmes... Je ne te comprends pas. Ou alors je te comprends de travers. Oui, peut-être que tu n'assumes pas. Je sais bien que l'épreuve que tu as traversée est sûrement des plus dures qu'une jeune fille ait à traverser mais en même temps, je ne veux pas te dire que tu n'y es pour rien. Que ton comportement a été exemplaire. Même dans la connerie, il faut arriver à s'assumer. Etre responsable. Je ne suis pas de ceux qui acceptent les choses parce qu'on les regarde avec les yeux d'un chien battu. J'accepte d'entendre et de lire les pires ignominies comme celles que tu m'a écrites. Je pardonne cela mais je ne les valide pas. Tu vois, je crois encore à l'être humain que j'ai connu en toi. Je sais qu'il est et qu'il existe encore. Alors, oui, peut-être que c'est bizarre comme comportement mais c'est comme ça. Moi quand j'aime, c'est pour tout le temps. J'ai beau avoir un fatras de cassures psychologiques, je les dis mais je les garde en moi, je ne demande pas aux autres de les payer. Tu vois, ce soir, je pense encore à toi alors que tu devrais ne plus être qu'un être incendié et sublimé de mes poèmes... Tu es encore vivante... Pas comme tu me le dis... Je te parle de toi, vivante, comme tu peux l'être quand ta tête n'est pas pourrie par les maux que tu t'inventes. Oui... Les égoïstes, ils sont comme cela. Ils s'en veulent tellement d'être comme ils sont, qu'ils essaient de reporter la culpabilité sur l'autre. Comme ça, ça leur permet de vivre mieux... Bah oui. Triste réalité. Mais tu es triste et laide, petite... Quand tu n'aimes pas... Pourvu qu'un jour tu saches ce que le mot "aimer" veut dire.

Tilou, Orléans, le 28 janvier 2007

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25 janvier 2007

Pourquoi ?

J'ai peur, j'ai froid. J'ai le corps qui tremble... La tête qui replonge... Je n'y arrive plus... Je n'y arrrive pas. Je sais que c'est pas le moment de dire cela... Mais rien n'est guéri... Je saigne encore... Je me vide de mon sang...

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Brouillon de poème

Suis-je sans toi ?
Es-tu sans moi ?
Suis-je, sans toi ?
Es-tu, sans moi ?

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22 janvier 2007

Petite histoire sans conséquence....

Cette nuit a été peuplée encore de cauchemars. Comme pas mal d'autres... J'ai rêvé que quelqu'un me parlait. Quelqu'un que j'ai connu et que j'ai enterré, il y a une dizaine d'années. Personne n'a jamais rien su et personne n'en saura jamais rien. Elle est une blessure qui saigne dans ma tête depuis des années. Elle est une pensée lancinante qui m'entraîne par le fond chaque fois qu'elle me revient à l'esprit. Dois-je le faire payer aux autres, dois-je ne pas le raconter ? Je ne crois pas. Laissez les choses au fond d'un placard, c'est prendre le risque de retomber dessus un jour et replonger. Dans l'abîme. J'en ai encore le goût du sang.
Alors je les ai mises en évidence dans mon décor. Et je me suis forcé à vivre avec. Je me suis promis que je serai là pour elles, et pour tous ces autres qui nous paraîssent si insignifiants parce qu'ils passent devant ces choses sans même les remarquer. Je suis déjà mort mais tant pis, je suis encore vivant... Et comme la vie n'a de sens que celui qu'on lui donne : j'ai promis que plus jamais, je la viderai de son sens. Aussi injuste, aussi douloureuse, aussi dépressive soit cette vie, j'ai promis que je serai là pour les autres, contre les autres car l'amour n'est pas de l'adoration. Car ces autres sont fragiles mais on ne doit pas les enterrer... Oublier pour vivre mieux ? Non. On est seul dans cette vie pour panser nos plaies. Mais on est pas seul... Pour vivre... Alors partir ? Non. Les autres sont encore en vie et ils ont besoin de toi... Avec tes failles, tes doutes, ton inutilité.
Je n'ai pas de haine... Je n'ai pas de tabou... Mes blessures sont à vous comme mon amour... Et je mourrai d'amour, seul peut-être... Mais je n'y crois pas. Il y aura toujours cet anonyme qui viendra sur ma tombe pour déposer une fleur aussi petite que son message est grand : "Je ne te connais pas, j'ai fait de ton histoire un peu la mienne mais je ne te juge pas, je t'aime..."

Tilou, Orléans, le 22 janvier 2007

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19 janvier 2007

Ce jour je me suis assis


Ce jour je me suis assis
L'impression d'être encor en vie
Ce jour je me suis assis
J'ai attendu et je t'ai dit
Non je ne te promets rien
Mais je te donnerai tout
Et si tu ne veux de rien
Je te laisserai tout
Parce que j'avais rien promis
Parce que je te veux en vie
Peut-être que ce n'est rien
Parce que mes poches sont vides
Peut-être que ce sera bien
Je sais pas chui pas lucide
Peut-être que ce n'est rien
Mais j'ai envie d'aimer
D'y être condamné à perpétuité
Vas savoir, ça peut être bien

Tilou, Orléans, le 19 janvier 2007...


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18 janvier 2007

Se comprendre et savoir se quitter

Se comprendre et savoir se quitter : est-ce que cela existe ? Je lis beaucoup d'histoires et j'ai comme l'impression d'un manque. Pourquoi trouve-t-on les mots pour se rencontrer et pourquoi ne les trouve-t-on pas pour se quitter ? J'ai fait un rêve, sûrement. J'ai rêvé que l'on pouvait rencontrer des personnes que l'on pouvait aimer, avec lesquelles on pouvait faire un bout de route et si jamais, l'un d'entre nous voyait une embûche, il le dirait simplement, il saurait trouver les mots comme il a su trouver les mots quand on s'est rencontré. J'ai fait un rêve sûrement.

Dans la réalité, les gens ne savent pas manier les mots de l' "au revoir". Elles ne connaissent que les mots du "Viens avec moi". Je lis et je pense à ça.

Oui, les gens sont comme ça. Alors pourquoi vouloir qu'elles soient autrement ? S'il faut savoir écouter, il ne faut pas entendre car les mots ne sonneront souvent pas justes.

C'était la réflexion du Tilou du soir :/ brute de "décoffrage".

Tilou, Orléans, 15 janvier 2007

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15 janvier 2007

La Fille du Rien (Version Finale)

suivre le lien ici ou

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14 janvier 2007

La Fille du Rien (Version 3)


La Fille du Rien (troisième version)

à Caroline
________

Un jour j'ai vu sur une plage,
Un jour de plus, sans un nuage,
Une enfant nue sans maquillage
Qui ramassait des coquillages ;

Elle était ange sans destin,
Foutue de roses sur ses seins,
Un petit coeur qui vous dérange,
La douce main qui vous désange ;

Folle elle aime jusqu'au matin
D'un rire clair et enfantin,
Un petit coeur qui vous mélange
D'une langue qui la désange ;

Un regard doux, des yeux si sages,
Le cheveu fin comme un mirage,
Un rêve nu, daté sans âge,
Un cliché flou sans image ;

Elle avait ses mains vers le ciel,
Pour toucher sa lune de miel,
Son paradis artificiel,
Cette musique aux sons pluriels ;

Elle vous fait fondre la glace,
Quand de ses menottes vous enlace,
La Nymphette venue des cieux ;
Elle vous insère au fond d'Elle,
Quand elle demande le ciel,
La Nymphette des amoureux ;

Mais la nuit le jour ne sont plus
Cousus d'amour et d'équipées,
Et le sommeil s'est envolé,
Et seul l'éveil ici s'est plu ;

Vous passez vos nuits à rêver ;
Vous passez vos jours à pleurer ;
Vous étiez fou d'amour volé ;
Vous l'étiez à vous oublier ;

Enfant perdue de l'arc-en-ciel,
Les grains de sable par kyrielles
Enlisaient d'une boue de fiel,
Ses petits pieds, grains superficiels ;

Elle est la nuit pour faire jouir
Le nectar sublime de catin,
La petite Fille du Rien ;
Elle y a mis tous ses désirs
Mâtinés de tous ses chagrins,
La petite Fille du Rien ;

Elle est la nuit assassine,
Quand elle serre de ses mains,
L'aurore naissante enfantine,
D'un mensonge tout nu de fin ;
Elle vous dira que ce n'est rien,
La petite Fille du Rien ;

Un jour, j'ai vu loin de la plage,
Un jour de moins, plein de nuages,
Une fille de maquillage,
Qui marchait sur les coquillages ;

Tilou, Orléans, le 14 janvier 2007

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Matin ordinaire

Ce matin est pareil à tous les autres. Je ne fais plus de cauchemars, je rêve. Je ne me rappelle plus de quoi mais je le sais. J’ai cette douceur dans le cœur qui me le dit et alors pourquoi ? Pourquoi j’ai cette migraine qui s’accroche à ma tête depuis des semaines. Pourquoi j’ai cette tristesse qui s’accroche à moi comme une bête morte. Pourquoi j’ai ces larmes qui me viennent et que je ne sais si elles sont de ma peine ou de ma tendresse. J’ai le cœur qui fait des petits bonds avec ces chaînes. Pourquoi c’est si peu clair dans la tête. Pourquoi on ne peut pas effacer ces souvenirs de rien, cet amour auquel on a cru mais qui n’était pas. Pourquoi ? On sait que le cœur veut revenir, il nous arrache quelques mots pleins de chaleur à nous en faire pleurer. Mais tout seul, il ne pourra pas revenir de là-bas. Il ne pourra pas si on ne l’aide pas. Alors vas-y, relève-toi ! Tu n’as pas besoin de ces médicaments de misère, tu n’as pas besoin de t’étendre sur ce divan où d’autres voudraient te voir. Tu t’es relevé à chaque fois, alors pourquoi pas cette fois ?
Et voilà, la douceur du matin est partie dans une rage contre soi pour éviter d’en vouloir aux vraies coupables. Oui, j’avais oublié. Tu n’es pas coupable toi là-bas, tu es simplement malade de ta tête comme moi. C’est tellement facile de dire cela. C’est tellement misérable de se trouver des explications qui n’expliquent rien. Je ne suis pas malade, non. Je ne veux pas. Je reviendrai. Un jour. Ou peut-être pas.

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12 janvier 2007

La Fille du Rien (poème)
____

Elle est un ange parmi les siens
Foutue de rose sur les seins
La petite Fille de l'Ange
Elle vous embrasse un matin
D'un sourire tout enfantin
La petite Fille de l'Ange
Elle vous fait fondre la glace
Quand de ses menottes nous enlace
La petite Fille de Dieu
Elle vous insère au fond d'Elle
Quand elle demande le ciel
La petite Fille de Dieu
Elle y a mis tous ses désirs
Mâtinés de tous ses chagrins
La petite Fille du Rien
Elle est la nuit pour faire jouir
Le nectar sublime de catin
La petite Fille du Rien
Elle est la nuit assassine
Quand elle serre de ses mains
L'aurore naissante enfantine
D'un mensonge tout nu de fin
Elle vous dira que ce n'est rien
La petite Fille du Rien

_____________________________________________

La Fille du Rien (poème) corrigé

_____

Elle est un ange parmi les siens
Foutue de rose sur les seins
Un petit coeur qui vous dérange
Elle vous embrasse un matin
D'un sourire tout enfantin
Un petit coeur qui vous mélange
Elle vous fait fondre la glace
Quand de ses menottes vous enlace
La Nymphette venue des cieux
Elle vous insère au fond d'Elle
Quand elle demande le ciel
La Nymphette des amoureux
Mais la nuit le jour ne sont plus
Cousus d'amour et d'équipées
Et le sommeil s'est envolé
Et seul l'éveil ici s'est plu
Vous passez vos nuits à rêver
Vous passez vos jours à pleurer
Vous étiez fou d'amour volé
Vous l'étiez à vous oublier
Elle est la nuit pour faire jouir
Le nectar sublime de catin
La petite Fille du Rien
Elle y a mis tous ses désirs
Mâtinés de tous ses chagrins
La petite Fille du Rien
Elle est la nuit assassine
Quand elle serre de ses mains
L'aurore naissante enfantine
D'un mensonge tout nu de fin
Elle vous dira que ce n'est rien
La petite Fille du Rien

Tilou, Orléans, le 12 janvier 2007

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Inaboutie


Il y a tant de choses
Mussées dans un silence
Qu’on rêve mais qu’on n’ose

D’ici à la démence
Tout est dans le brouillard
Dans l’infime nuance

Ce n’est pas le hasard
Que tout s’écoule ainsi
Le soir jusque très tard

Toujours les mêmes cris
De souffrance, de joie
Qui parcourent la nuit

Reste un dégoût en soi
De n’y aller au bout
Aux confins de la voie

On fait un point c’est tout
Réglé à la seconde
Le reste reste flou


Tilou

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11 janvier 2007


Du jeu dans l'image
Des mots qui ne sont plus là
Partie lui avec


J'écris des mots comme ils viennent
Je n'ai plus envie de réfléchir
Je n'ai plus envie de dire
Dire au silence
Et le silence ne dit mot
J'écris des mots terre de sienne
Pour ne plus revenir là
Pour oublier que je suis là
Je l'ai tant regardée s'endormir
Je l'ai tant caressée et aller et venir
Je l'ai tant embrassée avant de partir
J'écris des mots : est-ce que je veux revenir ?

tilou

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C*******

A trop jouer des mots, ma tête m'a quitté
Et mon coeur est resté à jouer du piano
Musique migraine à ruminer tous tes maux
A tordre les notes et en vain d'espérer

Je voudrais de mes mots la fin
Ne plus mettre ces mots rancunes
Mes rimes ne riment à rien
S'il ne m'en pousse qu'une
Je voudrais retenir les vers
Qu'ils ne se brisent plus à terre
Que mes notes fuient à l'envers
Et que j'oublie le froid l'hiver

Je voudrais de mes maux la fin
Ne plus mettre ces mots lacunes
Mes rimes ne riment à rien
S'il ne m'en pousse qu'une
A mon amour perdu, petit coeur C*******

Tilou, Orléans, le 11 janvier 2007

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10 janvier 2007

Air flottant


Quand l'air flottant me souvient mes élans amoureux
Le vent glace mes mains, au souvenir présent,
Tisse ma vie de fiel dans mon âme d'amant
Et oublie que je suis, mon corps devient houleux ;

Carnaval et couleurs, feu follet et chaleur
Plus rien reste dedans, et tout s'en va dehors
C'est la mort de la vie, la fête de la mort
L'âge bête ressort, exorcise mes heures ;

Et tout s'endort en moi, redevient le silence ;
On oublie carnaval et revient l'innocence ;
Le spleen reprend pouvoir sur le monde du Moi ;

La mort se voile et crie, dans le désert complet
De l'existence du sens et elle se bat
Comme Don Quichotte les ombres du regret.

Tilou

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09 janvier 2007

Oublier dans la nuit d'Orléans

J'écris à toi
Qui m'a bordé
Dans cette nuit

J'écris à toi
Que j'ai aimé

Fleuri de vie

J'écris à toi

La vérité
Que tu oublies

J'écris à toi
Pour le bébé
De cette nuit


J'écris à toi
Pour oublier
Cette infamie

C'était pourtant
Pas compliqué
De l'expliquer

J'étais l'amant

De cet été
Et quelques nuits

J'écris à toi

Au ventre enflé
Qui m'a meurtri

J'écris à toi
Qui m'a tué
Et m'a menti


Tilou, Orléans, le 8 janvier 2007

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08 janvier 2007

Vagues et lames


Vagues et lames
_____

C’est un petit garçon nu au bord de la mer
Qui rit et s’amuse avec les blanches mouettes,
Qui voit loin à l’horizon une goélette,
Et il rêve tout ce qu’il peut, si solitaire,

C’est un petit garçon nu qui crie haut en vain
Qu’il bravera toute lame toute tempête,
Qui ramasse des cailloux gris qu’au loin il jette,
Mais les douces vagues rondes ne disent rien,

Les lames sont bien exquises mais trop tranquilles,
Il aurait fallu être un nageur bien habile,
Pour braver ces divines, ne se noyer point,

Mais elles, muettes se brisent sur la plage,
Emportant le fin sable gris avec l’air sage,
C’est un petit garçon nu qui regarde loin.

Tilou

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07 janvier 2007

Rêveries mélancoliques


Pascal Obispo - Clip - Millésime
envoyé par bob2409

Rêveries mélancoliques

pour Camille

Ce matin, il y a le soleil
Qui m'emplit l'espace d'un instant
D'un vide sans trace évidemment
Il y a le piano qui joue
Je voudrais embrasser cette joue
Sur le drap virtuel, pas pareil...

Sais-tu que tu as le doux prénom
De mon enfant rêvée, de ma fille ?
Est-ce pour cela que mes yeux brillent,
Que j'ai le sourire esquissé triste
Que tes mots sont lancés d'une balliste
Viennent ébranler ma raison ?...

Ce matin, ma joie mélancolique ;
Il y a le soleil qui réchauffe
Les violons, les notes qui s'échauffent ;
Drôle de mélange, O mon ange,
Les couleurs sans cesse elles changent
Etre père aurait été si magique ;

Mais dans ces sentiments mélangés,
Sais-tu que tu n'as rien à y faire ?
Oui, ce n'est ni ta vie ni ta guerre...
Je te dis cela mais je sais pas
Ni le comment et ni le pourquoi ;
Puis-je t'aimer comme j'ai aimé ?

Tilou, Orléans, le 7 janvier 2007

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Absinthe


Brouillon d'images naïves, enfantillage,
Tu es ingénue et douce comme du miel,
L'air jeune boudeur avec tes yeux vert au ciel,
Les mains jointes entre les genoux, vierge sage ;

Ton petit nez, tes lèvres roses ronchonnaient
Avec le charme simple de petite fille
Qui me séduit sans effort et qui me titille,
La moindre de tes bêtises je pardonnais ;

Un ange est passé doucement sur ton visage,
T'a dessiné tes fines lignes de gamine,
Et l'âge a pris soin de tes courbes féminines
Pour que tu aies la lente force d'un nuage ;

Fruit de l'alchimie, plus jolie que le grand ciel,
D'où venais-tu, ô muse au minois d'enfant ?
Discrète et facile, légère comme un faon,
Tu surpassais tous les appâts artificiels ;

La vie rose est trop monotone pour nous deux,
Trop morose le silence qui nous confronte ;
N'hésite pas et dis-moi ce qui te fait honte,
Chante-le sur des alexandrins amoureux ;

J'ai besoin de ta voix, me sentir près de toi,
Je veux percevoir ton souffle chaud sur ma peau,
Je voudrais juste que tu murmures les mots,
Pour pouvoir enlever mes murs et mes parois ;

Et dans la longue nuit bleue qui s'avancera
Baiser te peau d'abricot tu me laisseras.

Tilou

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Choix



Si ce n'est que tes défauts, tes yeux les noient
Tel un majestueux torrent dévale la pente,
Telle une flèche dorée dans mon coeur se plante
Si ce n'est que tendre la main, je suis à toi,

Si ce n'est que ton destin, il faudra qu'il change,
Je combattrai pour toi le temps et l'ennui,
Je combattrai les autres à y laisser ma vie,
Si ce n'est que moi, il faudra que tu me changes.


Tilou

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Björk And PJ Harvey and other



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06 janvier 2007

A la rime arrimée


A la rime arrimée

C'est peut-être une étoile qui scintille,

Elle est là tout près, pas loin de la rime,
Et moi, mon coeur, faudrait que je l'arrime,

Rappelle-toi quand dans la nuit, tu brilles ;

Oui je sais bien que je ne te sais pas,
Oui je sais bien que les années sont là,
Oui je sais bien, je sais trop tout cela,
Oui je sais bien, que tu sais tout cela ;

Mais il nous suffit de rien pour aimer,
Pour que la mer s'en revienne en marée,
Pour que le temps ne compte plus d'années,
Pour que le temps ne sache plus qu'aimer.

Tilou, Orléans, le 6 Janvier 2007

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Ton père, ton frère, ton ami, ton amant



Ton père, ton frère, ton ami, ton amant

______________________________
_______

Un rayon de soleil au travers des volets
Sous le drap feu follet une goutte vermeil
Que l'on suit sous la raie rebondie de merveilles
De douceurs sans pareil révèle ton secret

Pas de mot qu'on ne sait pour gâcher ce sommeil
De la nuit au réveil de ces cris à la paix
Souvenirs de la veille enlacent la peau-lait
Où la rosée perlait sur la fleur en éveil

Et cette douceur fichée en ta mémoire
Cette douleur mal encrée au fond de toi
C'est juste un souvenir écrit dans ton grimoire

Du jour on ne se rappellera plus vraiment
Puisque de rien sera ton souvenir de moi
Ton père, ton frère, ton ami, ton amant



Tilou, Orléans, le 6 janvier 2007

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05 janvier 2007

Es-tu éveillée ?


Elle est assise sur ce banc
Ses cheveux bruns laissés au vent

Avec son regard brouillard d'enfant

Elle est assise elle m'attend

Elle ne sait mais s'y attend
Puisqu'elle n'est plus cette enfant
Qui se laissait portée au vent

Mais elle reste sur ce banc


....

J'ai fait ce rêve tendrement

Même si demain on n'attend
Ni de baiser, ni d'agrément
J'ai mis ce rêve aux temps d'avant

Ca a mon île la lune erre

Je l'aime autant qu'elle est lunaire
Quoique on ne se sache que guère
A défaut de croire on espère



Tilou, Orléans, 4 décembre 2007

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04 janvier 2007

Haïkus


Aux rossignols gris
Qui combleront cette vie
Et oui, elle est partie

____


Sur ta joue effleure
Un souffle promeneur
Un bisou qui meurt

____


A cette fleur rose
Qui à la nuit lasse expose
Dans un cri explose


Tilou, Orléans, le 4 janvier 2007
(photo -> cliquez dessus)

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03 janvier 2007

Fin de la nuit de ma vie


La nuit s’est levée dans ma tête. Elle est partie avec cette vilaine migraine qui m’a gâché les fêtes. Mais je ne le regrette pas. Comment, pourquoi la nuit s’en est allée ? Je ne sais pas. Le changement d’année. Peut-être. La volonté de relever la tête, sûrement.

A vous, fils et filles du rien, de l’inconséquence, je vous plains en même temps que je vous comprends. A toi, ma fille de rien, je t’ai écrit mil fois pour la dernière fois mais cette fois-ci, c’est la bonne. Je n’ai plus de tristesse dans mon cœur quand je pense à toi. Je n’ai pas de haine non plus comme tu l’aurais voulu. Non, j’ai compris que tu n’étais rien et que tu voulais le rester. Etre quelqu’un, c’était trop pour toi. Etre responsable de tes actes. Assumer ses désirs. Agir pour réaliser tes rêves. Oui pour le dire, tu étais forte mais pour le faire. Tu m’as posé une fois la question : « Est-ce que tu complais dans ton malheur ? » Je t’ai regardée et je t’ai dit non. Et toi, tu m’as dit : « Moi, je crois que oui. »

J’ai repensé mille fois à cet épisode et j’ai regretté cent fois plus de ne pas t’avoir baffée ce jour-là. Eh oui, tu m’as rendu coupable de non-assistance à personne en danger. Et je m’en voulais. J’espère qu’il y a aura un pompier qui te baffera un jour pour ça. Je m’en voulais. Tu le crois ça ?

Bon allez, fini. J’ai un roman à écrire pour graver cette histoire dans le marbre de la vie. Parce que c’est malheureux mais comme tu dis si bien : c’est la vie, c’est comme ça, fallait pas.

Tilou, Orléans, le 3 janvier 2007.

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Cent vents, sans toi


Cent vents, sans toi

Cette nuit s’avance et je ne dors toujours pas ;
Je pense à mille choses et ne rêve de rien ;
La place est encor chaude et le drap trop ancien,
Il sent toujours la vie, cette mer d’ici-bas ;

Je me la rappelle, souviens-toi cette trique,
Que tu tenais sans peine enfouie au fond de toi,
Que tu voulais toujours, qui te laissait sans voix,
Comme un bateau ancré, perdu dans cette crique ;

Et tu restais blottie, accrochée à ce mât,
Attendant ce peut-être impossible : rester là,
Ce rêve qu’on promet, ce La qu’on ne tient pas ;

Cette nuit s’avance et je rêve encore de toi,
Toi qu’as plié cette voile comme un tréma,
Et sous les vents d’octobre, je n’avance pas


Tilou, Orléans, Octobre 2006 (repost)

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02 janvier 2007

Veronica Mars on Wonderwall (Ryan Adams)





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01 janvier 2007

...


Libellés :

...

Rester seul. Ne plus se battre.
Jeter les photos dans l’âtre.
Oublier que cet hier.
Redevenir poussière.
Ne plus sentir ce visage.
Ne plus voir ce naufrage.
Fuir. Plus de mal. Plus de rires.
Un dernier bal et partir.

Tilou, Orléans, le 1 janvier 2007.

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...




Rêves sans grillage

De l'enfant aux mil mirages

Migraine ravage

Tilou, Orléans, le 1er janvier 2007

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