03 janvier 2007

Cent vents, sans toi


Cent vents, sans toi

Cette nuit s’avance et je ne dors toujours pas ;
Je pense à mille choses et ne rêve de rien ;
La place est encor chaude et le drap trop ancien,
Il sent toujours la vie, cette mer d’ici-bas ;

Je me la rappelle, souviens-toi cette trique,
Que tu tenais sans peine enfouie au fond de toi,
Que tu voulais toujours, qui te laissait sans voix,
Comme un bateau ancré, perdu dans cette crique ;

Et tu restais blottie, accrochée à ce mât,
Attendant ce peut-être impossible : rester là,
Ce rêve qu’on promet, ce La qu’on ne tient pas ;

Cette nuit s’avance et je rêve encore de toi,
Toi qu’as plié cette voile comme un tréma,
Et sous les vents d’octobre, je n’avance pas


Tilou, Orléans, Octobre 2006 (repost)

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1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

juste l'éclat de tes prunelles
ses deux lunes, en aquarelle
juste un souffle de vent
C'est ta main, peintre amant..

samedi, janvier 06, 2007 4:42:00 PM  

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