14 janvier 2007

Matin ordinaire

Ce matin est pareil à tous les autres. Je ne fais plus de cauchemars, je rêve. Je ne me rappelle plus de quoi mais je le sais. J’ai cette douceur dans le cœur qui me le dit et alors pourquoi ? Pourquoi j’ai cette migraine qui s’accroche à ma tête depuis des semaines. Pourquoi j’ai cette tristesse qui s’accroche à moi comme une bête morte. Pourquoi j’ai ces larmes qui me viennent et que je ne sais si elles sont de ma peine ou de ma tendresse. J’ai le cœur qui fait des petits bonds avec ces chaînes. Pourquoi c’est si peu clair dans la tête. Pourquoi on ne peut pas effacer ces souvenirs de rien, cet amour auquel on a cru mais qui n’était pas. Pourquoi ? On sait que le cœur veut revenir, il nous arrache quelques mots pleins de chaleur à nous en faire pleurer. Mais tout seul, il ne pourra pas revenir de là-bas. Il ne pourra pas si on ne l’aide pas. Alors vas-y, relève-toi ! Tu n’as pas besoin de ces médicaments de misère, tu n’as pas besoin de t’étendre sur ce divan où d’autres voudraient te voir. Tu t’es relevé à chaque fois, alors pourquoi pas cette fois ?
Et voilà, la douceur du matin est partie dans une rage contre soi pour éviter d’en vouloir aux vraies coupables. Oui, j’avais oublié. Tu n’es pas coupable toi là-bas, tu es simplement malade de ta tête comme moi. C’est tellement facile de dire cela. C’est tellement misérable de se trouver des explications qui n’expliquent rien. Je ne suis pas malade, non. Je ne veux pas. Je reviendrai. Un jour. Ou peut-être pas.

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