Nuit de Mai
C’était la longue nuit de Mai
Comme l’aurait écrit Musset ;
O ma drogue, fille de Dieu;
Que je voudrais ton coeur te prendre,
Toi qui m'arraches les aveux
Les plus profonds et les plus tendres ;
C’était la longue nuit de Mai,
Celle où mes yeux te regardaient,
Où le violon de Prokoviev
Résonnait sherzo dans ma tête,
Dans ma tristesse de poète
Comme ton regard sans griefs ;
C’était la longue nuit de Mai,
Dans son bleu profond et épais,
Notre bateau s'était échoué
Loin de notre île à tous les deux,
Sur un écueil dans l’air brumeux
Enorme comme deux années ;
C’était la longue nuit de Mai
Où le ciel tout nu s’endormait ;
Un frisson traînait sur les dos
Comme des notes qui s’envolent
Dans l’air troublé et s’affolent,
Ne reste qu’une goutte d’eau ;
C’était la longue nuit de Mai
Dénudée et sans même un mais ;
Tu étais comme une déesse,
Mousse blanche, vaporeuse,
Réchauffant paresseuse,
Tu m’étais comme une caresse ;
C’était la longue nuit de Mai
Comblée d’êtres si imparfaits ;
Belle comme la mer qu’on voit
Valser entre les grands rochers,
Aux falaises se raccrocher
Et s’en aller la bague au doigt.
Comme l’aurait écrit Musset ;
O ma drogue, fille de Dieu;
Que je voudrais ton coeur te prendre,
Toi qui m'arraches les aveux
Les plus profonds et les plus tendres ;
C’était la longue nuit de Mai,
Celle où mes yeux te regardaient,
Où le violon de Prokoviev
Résonnait sherzo dans ma tête,
Dans ma tristesse de poète
Comme ton regard sans griefs ;
C’était la longue nuit de Mai,
Dans son bleu profond et épais,
Notre bateau s'était échoué
Loin de notre île à tous les deux,
Sur un écueil dans l’air brumeux
Enorme comme deux années ;
C’était la longue nuit de Mai
Où le ciel tout nu s’endormait ;
Un frisson traînait sur les dos
Comme des notes qui s’envolent
Dans l’air troublé et s’affolent,
Ne reste qu’une goutte d’eau ;
C’était la longue nuit de Mai
Dénudée et sans même un mais ;
Tu étais comme une déesse,
Mousse blanche, vaporeuse,
Réchauffant paresseuse,
Tu m’étais comme une caresse ;
C’était la longue nuit de Mai
Comblée d’êtres si imparfaits ;
Belle comme la mer qu’on voit
Valser entre les grands rochers,
Aux falaises se raccrocher
Et s’en aller la bague au doigt.
Libellés : poèmes
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