10 septembre 2006

Lucidité dans la dépression et l'anorexie

Le 22 août

Je crois que les choses n’ont jamais été aussi mal pour qu’aujourd’hui. Je n’arrive plus à manger alors qu’il faudrait. J’ai envie de vomir mais comme je n’ai rien avaler : que voulez-vous que je vomisse ? Je sais, c’est pas très cool comme sujet mais bon, c’est comme ça. Je dors par intermittence. Non, je ne sais plus par où sortir. Je suis emprisonné dans ma tête dans une cage sans fenêtre. Je n’arrive plus à appeler au secours. J’aimerais que ma Nymphette veuille bien venir deux minutes pour me sortir de là. J’ai trop déconné, je sais, mais dans ma tête, c’est super compliqué. Cette histoire de décès n’est pas la clef de tout. Cela n’a fait qu’à participer à dégrader une situation contradictoire dans ma tête que je pensais pouvoir gérer. Je ne renie rien parce que j’ai promis mais voilà, si je dois être dans la contradiction d’aimer comme c’est pas possible une personne, j’ai du mal à accepter son silence. J’ai ma notion du temps qui se fausse et rien pour revenir. Combien de temps ? Combien de temps faudra-t-il que je reste là à attendre de la revoir ?

Je ne sais plus quoi penser ni quoi dire. Je ne sais pas comment appeler au secours qui que ce soit. Je crois que mon père avait raison que la situation m’avait fait craqué. Mais je ne suis pas forcément tout à fait d’accord avec ça. Je pense que c’est de l’avoir réalisée à mes dépends. Ma Nymphette m’a dit qu’elle voulait être seule, soit, mais là c’est tout différent. Elle a omis un détail alors qu’elle l’avait très bien fait au début et comme ça, j’arrivais à gérer son absence. En plus, toujours comme dit mon père, c’est vrai que la semaine a été pourrie. Rien ne fonctionnait. Je reviens plutôt de mon week-end juste pour Ma Nymphette qui me dit qu’elle n’a plus le temps de me voir, je perds mes photos et pour finir ce décès… Pour c’est vrai, un copain qui décède, c’est pas le premier, c’est pas non plus celui que j’ai fréquenté le plus longtemps. Mais bon, c’était quelqu’un que j’appréciais et puis c’était p’têt pas le moment pour que je l’apprenne. On ne peut pas non plus planifier ce genre de truc.

Libellés :