20/09/2006 – Drôle de nuit, Drôle de journée
Je me suis réveillé ce matin avec des choses bizarres dans la tête. J’ai fait deux rêves bizarres. Le premier, c’est celui où je retournais voir D pour lui dire que je m’excusais des choses que je lui ai dites et que je la remerciais de ce qu’elle avait fait, c’est-à-dire, prendre la décision de me larguer du jour au lendemain : c’était courageux et franc. Le second, c’était celui où je revoyais C Elle revenait avec mon père et ma sœur à C et l’on s’embrassait sans même se poser de questions, ni se donner d’explication. Etrange alors que j’ai décidé de rompre cette relation. Il faut croire que je n’ai pas fait encore un trait définitif. Je sais que cette dernière remarque est hypocrite parce que je sais que je suis encore amoureux.
Je me suis levé et je regarde le temps au travers de la fenêtre de la salle d’eau. C’est étrange aussi, j’ai parfois l’impression qu’il suit l’ambiance qu’il y a dans mon cœur. Il y a du brouillard et il fait frisquet. A la radio, ils ont annoncé pourtant que cela serait une belle journée. Peut-être que mon âme se réchauffera.
J’ai toujours du mal avec la bouffe. Hier soir, j’ai pas mangé. Cela m’énerve mais en même temps, je ne peux pas y faire grand-chose. Faut que cela se passe. Je sais que cela va faire presque six semaines que ce manège alimentaire perdure et que cela n’est pas une bonne nouvelle. Mais je n’ai pas envie d’aller consulter le toubib. Pour lui dire quoi. Pour lui raconter que toutes les histoires de boulot, de vie personnelle et d’enterrements qui se succèdent en ce moment, m’affectent et ne m’aide pas à retrouver la force suffisante pour dégager cette déprime gluante. Tout cela est d’une clarté lumineuse : alors à quoi cela pourrait-il me servir ? Et pourtant, cela fait deux matins où j’ai l’impression d’être zen, d’avoir passé un cap. J’ai encore de petits tremblements dont je ne sais pas s’ils sont dans ma tête ou s’il sont physiques, mais je me sens plutôt bien.
Bien entendu que j’ai l’impression de m’être coupé un membre, mais il faut que je fasse avec. Il faut que j’arrive à me convaincre de cela. Il faut aussi que j’arrive à me convaincre que je ne suis pas coupable ou au moins, pas entièrement coupable de ces moments à oublier très vite. Enfin, voilà. J’arrête car cela ne me soulage en rien d’écrire cela. Pourquoi j’écris alors ? Parce que je ne veux pas oublier.
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