05 décembre 2006

Demain matin


Presque éteint l'astre rougit
Le ciel de ce paradis
Improvisé dans la verdure
De ce Jardin des Délices ;
Et la nuit comme un calice
S'ouvre sur cette pelure.

Courbent les dunes de sable
Qui s'étalent immuables
Vers l'infini de l'Orient ;
Regarde au lointain l'Oeil brun
Avec un calme olympien
Et rêve des rêves cyans.

Cette rivière de lait
Dans les méandres se plaît,
Roule d'anciens souvenirs
Dont on touche d'une main
Douce leurs seins divins,
Où l'on se plairait mourir.

Cette roche de calcaire
Qu'ont sculpté le temps, la mer
Surplombe le doux satin
Des tendres vagues rosées,
Attend l'aube se lever
Et la rosée du matin.

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