26 novembre 2006

Dernier Billet de Rien (2)

Voilà. J’ai tant écrit sur notre histoire, j’ai tant essayé de comprendre, de mettre un sens. Tu m’as laissé ta conclusion, peut-être sans vouloir me faire mal. Mais voilà, fallait pas, c’est la vie, c’est comme ça : si c’est cela, le résumé de ta vie, moi ça me fait mal et me détruit. C’est tellement facile de penser que ce sont les circonstances, c’est tellement facile de penser comme cela, c’est tellement facile de vouloir garder que les bons souvenirs quand on n’a pas de mémoire, quand on n’a qu’une histoire, quand on n’est pas mort mille fois, quand on a rien au fond du cœur au final. Oh oui, accroche-toi à lui, câline-le ce destin que tu embrasses et à moi, dis-moi que tu déprimes. Et je serais coupable ? Et je devrais te haïr ? Tu me connais ? C’est si simple dans ta tête ? Je ne le crois pas. Alors considère que cela ne concerne pas que toi. Fais comme moi, ravales ton égoïsme pour une fois. Moi, je l’ai fait des milliers de fois. Surtout que dis-moi ? Ca veut dire quoi ? J’ai cru, mais finalement non, et peut-être… Je suis instable… Je souffre… Ouais… Moi c’est pareil. Et ça me donne le droit de faire n’importe quoi ? Non. Je ne vais pas chercher mon bonheur ailleurs pour le jeter trois quarts d’heures après avoir rien dit, après avoir passé cette nuit où tu m’as dit, je te crois. Ne t’ai-je pas posé la question ? Et tu m’as dit quoi. Tu es revenue passer la nuit là, chez moi et tu es partie au petit matin avec le soleil dans le yeux. Et puis t’as fui. Sans cesse. Et puis, tu m’as laissé me détruire. Jusqu’à ce que je relève un peu la tête et je dises ce que tu ne voulais pas : rappelles-toi… Mais les jeux étaient déjà, rappelles-toi. Rappelles-toi ce jour-là où je suis parti avec le cœur brouillé. Tu m’as dit quoi ? Pourquoi tu m’as dit ça si tu savais ? Pourquoi tu m’as tenu pendant deux semaines avec presque rien ? Je mens, je suis méchant ? Je te demandais des nouvelles et tu ne me les donnais pas. Tu me poses une question et tu ne me dis plus rien. Mais le pire dans tout ça, c’est que j’ai compris même si je ne l’accepte pas.

Alors voilà, je t’ai envoyé ma conclusion à moi. Respecte-la. Je t’aime encore avec tout ça parce que je ne suis fait que pour comprendre. Mon avenir est là. Il revient comme cela avec ma solitude comme amie. Je l’accepte mais je garde ces histoires en moi comme des plaies qui saigneront toujours et encore…

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