Cent vents, sans toi
Je pense à mille choses et ne rêve de rien
La place est encor chaude et le drap trop ancien
Il sent toujours la vie, cette mer d’ici-bas
Que tu tenais sans peine enfouie au fond de toi
Que tu voulais toujours, qui te laissait sans voix
Comme un bateau ancré, perdu dans cette crique
Et tu restais blottie, accrochée à ce mât
Attendant ce peut-être impossible : rester là
Ce rêve qu’on promet, ce La qu’on ne tient pas
Cette nuit s’avance et je rêve encore de toi
Toi qu’as plié cette voile comme un tréma
Et sous les vents d’octobre, je n’avance pas
Libellés : poèmes
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